Des tests effectués par la NASA montrent que le virus de l’herpès dormant est réactivé chez plus de la moitié des astronautes qui voyagent au sein de la navette spatiale américaine et de la Station spatiale internationale. Ce phénomène, causé notamment par le stress, pourrait devenir problématique lors des missions spatiales lointaines, précise l’agence. « Au cours d’un vol spatial, on constate une hausse de la sécrétion des hormones du stress, tels que le cortisol et l’adrénaline, qui sont connues pour annihiler le système immunitaire », explique Satish Mehta, l’auteur de l’étude publiée le 15 mars 2019.
Les chercheurs ont donc constaté « que les cellules immunitaires des astronautes, en particulier celles qui suppriment et éliminent normalement les virus, deviennent moins efficaces pendant les vols spatiaux, parfois jusqu’à 60 jours après leur retour ». C’est après avoir observé que les astronautes secrétaient plus d’herpès dans leur urine et leur salive qu’avant ou après un voyage dans l’espace qu’ils ont soupçonné que le stress des vols en était la cause.
« Les astronautes endurent des semaines, voire des mois d’exposition à la microgravité et au rayonnement cosmique, sans parler des extrêmes accélérations du décollage et du retour sur Terre », explique Satish Mehta. Des facteurs physiques qui seraient en plus aggravés par « l’isolation sociale, le confinement, et un cycle du sommeil modifié ». L’apparition de virus s’accentue lorsque le séjour des astronautes dans l’espace se prolonge, ce qui pourrait « présenter un risque important pour leur santé lors des missions sur Mars et au-delà ».
Sources : Phys.org/NASA