Voyage en terres inexplorées : certains coins de la planète, extrêmement reculés voire carrément inaccessibles, font fantasmer les grands voyageurs, en quête de destinations encore préservées, sauvages et exotiques La « mer rouge » de Chine. Crédits : DR En Chine, la réserve naturelle de Panjin constitue la zone marécageuse la plus étendue du monde. Les bordures de la rivière Liaohé sont un véritable sanctuaire pour la faune sauvage locale. Au printemps, le rivage, constitué de minuscules algues rouges, revêt une robe flamboyante qui irait jusqu’à rappeler les décors fantasques et surprenants de manga. Un petit bateau navigue dans les 50 000 tonnes d’eau que renferme Super-Kamiokande. Crédits : DR Super-Kamiokande : ce nom sonne à nos oreilles comme celui d’un lieu énigmatique. Il s’agit en fait d’un observatoire de neutrinos situé près de la ville de Mozumi, au Japon. Cet immense cylindre de 40 mètres de haut et 40 mètres de diamètre est rempli de plus de 50 000 tonnes d’eau. Il est censé isoler les neutrinos (de minuscules particules) des rayons cosmiques afin de les rendre observables. Ce lieu reste difficilement accessible au public, mais certains clichés témoignent cependant de sa nature sidérale. Une nappe d’eau luminescente, observée en Belgique. Crédits : DR Les eaux bioluminescentes sont un phénomène extrêmement rare, qui n’a été observé que 205 fois depuis 1920. Il se produit lorsque l’énergie chimique d’un organisme vivant se transforme en énergie lumineuse. Cela donne une nappe d’eau d’un bleu fluorescent, qui se propage généralement le long des rivages. En 2005, la plus grande nappe d’eau luminescente a été observée dans la mer d’Arabie, faisant la taille de l’état américain du Connecticut. Le pont du diable, en Bulgarie : monumentale et étonnant. Crédits : DR En Bulgarie, près de la ville d’Ardino, le pont qui saute la rivière de l’Arda reste à ce jour encore infranchi et infranchissable. Surnommé « le pont du diable », Sheïtan kyupria en turc, il culmine en son point le plus haut à près de 420 mètres de hauteur, dans un impressionnant col aux versants abrupts. Deux légendes expliquent chacune le nom donné à cette structure. L’une raconte que la femme de l’inventeur de ce pont a disparu durant la construction, une autre que l’empreinte du pied du diable serait visible quelque part dans la pierre. Le clochet de l’église de Potosi au Vénézuela, qui se fait de plus en plus visible. Crédits : DR L’Église immergée de Potosi constitue l’une des curiosités du petit village d’Uribante, au Venezuela. De 1985 à 2008, seul la croix qui surplombe le bâtiment était visible, perçant à la surface du lac, qui résulte par la construction d’un barrage. Aujourd’hui et depuis 2010, à force de sévères sécheresses, l’eau s’est presque entièrement retirée, révélant de plus en plus la forme gothique de la bâtisse. Les piscines de bière de Starkenberger, près de Tarrenz, en Autriche. Crédits : DR En Autriche, le château de Starkenberger possède les seules piscines au monde entièrement remplies de bières. Riches en vitamines et en calcium, la bière a la réputation de guérir les plaies et de soigner les rhumatismes et le psoriasis. Même s’il est interdit de s’y désaltérer, les piscines de Starkenberger restent, pour les amoureux de la bière, la seule chance de s’immerger entièrement dans ce breuvage. Les derniers vestiges de Little Compton Street, aujourd’hui ensevelie sous la nouvelle ville de Londres. Crédits : DR Autrefois, les petits rues de Londres serpentaient quelques mètres en dessous du niveau de la ville actuelle. Les vestiges de cette vieille ville sont aujourd’hui très rares. Pourtant, dans une des rues les plus animées de la capitale britannique, Charing Cross Road, une petite grille d’égout laisse tout de même entrevoir les vestiges de la vieille ville. « Little Compton Street » peut-on lire sur une plaque de métal, qui indiquait autrefois l’entrée d’une ruelle, aujourd’hui engloutie sous le béton de l’actuelle métropole. Margalef, un village de Catalogne coincé entre la roche et la brique. Crédits : DR Margalef est un petite village traditionnel catalan, au nord-est de l’Espagne. Il est devenu le paradis des amateurs d’escalade, grâce à ses murs de roche qui l’entoure et qui forme autour de la ville, une muraille inaltérable. Les curieux sont aussi attirés par le cadre surréaliste de Margalef, où la roche et la nature font totalement partie du mode de vie. D’un bout à l’autre de la planète, des lieux atypiques restent hostiles pour l’homme, tout en aiguisant sa curiosité à les investir ou à simplement les visiter. Isolés, inexplorés ou accidentés, ces spots souvent préservés parviennent encore à surprendre grands voyageurs et aventuriers invétérés.