Crédits : Tishineh On peste régulièrement contre les nouveaux projets de construction qui encombrent les villes de bruit et de gravats, mais lorsqu’ils permettent accidentellement la découverte de reliques d’un lointain passé, on ne peut qu’applaudir. C’est ce qu’il s’est passé dans l’ouest de l’Iran, dans la ville de Samen, à 400 km de Téhéran. En creusant pour un nouveau chantier de construction, un employé de la voirie a percé le plafond d’une vaste salle où la lumière n’était pas entrée depuis deux millénaires. En explorant la cavité, c’est une cité troglodyte toute entière qu’ils ont révélé, pleine d’ossements et de vieux trésors que les archéologues du pays déterrent encore aujourd’hui. Un journal local iranien rapporte que la cité cachée de Samen est un complexe de galeries qui s’étend sur trois hectares et compte 50 salles ou chambres dont chacune servait d’abri à une famille. Elles sont reliées à des catacombes dont les restes ont permis aux archéologues de dater l’endroit de plus de 2 000 ans, une période à cheval entre la chute de l’Empire achéménide et la fondation de l’Empire parthe. Paradoxalement, les habitants de la ville souterraine semblaient adorer Mithra, la déesse perse du Soleil. Les archéologues ont aussi découvert qu’elle avait été utilisée durant la Première Guerre mondiale pour entreposer les corps de soldats tombés au combat. Visiblement, ils ne se sont pas passé le mot d’une génération à l’autre. Voilà ce que ça donne en surface — Crédits : IRNA Sources : CSamen/Tishineh