Au Salvador, une jeune femme victime d’une fausse couche à la suite d’une opération chirurgicale vient d’être condamnée à 30 ans de prison pour homicide, révélait le Guardian le 10 mai. Le pays d’Amérique centrale est réputé pour la cruauté de sa loi anti-avortement.
Connue sous le nom d’Esme, la pauvre femme 28 ans a été emprisonnée après avoir perdu son bébé à la suite d’une intervention. La justice salvadorienne a déclaré la jeune femme coupable d’homicide. Une condamnation terrible dans un contexte où les lois anti-avortement n’ont jamais été autant discutée, notamment aux États-Unis.
Bien que le Salvador possède une législation extrêmement stricte en la matière, il est rare que des femmes soient condamnées aussi durement qu’Esme. Néanmoins, au cours des 20 dernières années, plus de 180 femmes ayant perdu leur bébé après 20 semaines de grossesse ont été poursuivies dans le pays.
Le président du Salvador Nayib Bukele a clairement exprimé ses positions anti-avortement. Pour lui, même les victimes de viol devraient être obligées de mener leur grossesse à terme. Le cas d’Esme, pourtant, devrait échapper à son jugement radical. « Une chose à laquelle je m’oppose, c’est que dans des pays comme le nôtre, les femmes sont criminalisées pour avoir fait une fausse couche. Parce qu’elles sont pauvres, elles sont automatiquement accusées de s’être fait avorter », a déclaré le président.
Source : The Guardian