La sonde Schiaparelli, qui a réussi à se poser sur Mars ce mercredi, tient toute la communauté scientifique en haleine : elle refuse pour le moment de donner signe de vie. L’ESA a expliqué que la vitesse de descente aurait pu être trop élevée et provoquer un atterrissage trop violent. Pour rappel, la sonde Schiaparelli a pour mission d’apporter la preuve d’une forme de vie sur Mars. Ce que l’on avait oublié, c’est qu’en 1976, on avait peut-être déjà trouvé des preuves de vie sur la planète rouge. Plus précisément, le 20 juillet 1976, Viking 1 est devenue la première sonde à réussir son atterrissage sur la planète Mars. De là, elle avait rapidement mené des analyses de la terre martienne. Le protocole est un peu complexe : un échantillon avait été mélangé avec une goutte de solution aqueuse nutritive, dont les nutriments contenaient de l’isotope radioactif de carbone. L’air qui s’échappait du mélange avait été analysé et s’était avéré positif au dioxyde de carbone radioactif (CO2). Le dioxyde de carbone est significatif de la présence d’organismes vivants, qui en rejettent. Une seconde sonde, qui avait atterri 6000 kilomètres plus loin, avait montré les mêmes résultats. Pourquoi cette découverte n’a t-elle pas eu le retentissement qu’elle aurait aujourd’hui ? Tout simplement parce que les autres résultats de la mission se sont avérés négatifs, ce qui a entaché en quelques sortes l’expérience dans sa globalité. Récemment, les docteurs Gilbert V. Levin et Patricia Ann Straat se sont de nouveau penchés sur les conclusions de Viking 1 et Viking 2 et les ont à nouveau validé. Cette validation ne signifie pas avec certitude que la vie a existé sur Mars. En revanche, l’impossibilité de savoir avec certitude ce qu’ont réellement trouvé Viking 1 et 2 donne une leçon à l’exploration spatiale : il faudrait désormais ramener les échantillons sur terre. Sources : International Journal of Astrobiology.