Crédits : Centre allemand pour l’aéronautique et l’astronautique (DLR) Le premier planeur au monde vient d’être reconstruit par une équipe de scientifiques allemands. Le projet ne fera pas avancer l’aviation moderne, mais il fera évoluer nos connaissances historiques sur le sujet : l’une des premières machines volantes du monde a été reproduite par le Centre allemand pour l’aéronautique et l’astronautique (DLR). C’est en étudiant minutieusement le vol des oiseaux que l’Allemand Otto Lilienthal a eu l’idée d’inventer le Normalsegelapparat. Après avoir effectué plus de 2 000 vols avec son planeur dans les années 1890, le dernier lui a été fatal en 1896. Pendant six mois, une petite équipe du DLR a tenté de percer à jour la raison pour laquelle l’aviateur avait chuté en reconstruisant puis testant le planeur. Pour ce faire, il a d’abord fallu consulter les dessins d’origine du Normalsegelapparat. Six semaines ont ensuite été nécessaires pour construire la structure en bois de saule. Et puisque le tissu de coton très épais qu’avait utilisé Lilienthal pour draper son planeur n’était plus produit depuis longtemps, l’équipe a demandé à une usine d’en fabriquer 60 m2 spécialement pour le projet. « C’est un rêve devenu réalité », a confié l’aérodynamicien Andreas Dillman à Wired, plein d’admiration pour le travail de Lilienthal. Lors de ses tests, l’équipe a voulu se concentrer sur l’aérodynamique.Une fois achevé, le planeur pèse 18 kg et mesure 6 mètres d’une aile à l’autre. Pour diriger celui-ci, le pilote est accroché aux ailes par les bras et doit balancer son corps comme un gymnaste aux barres parallèles. Pour ne pas que leur construction connaisse la même fin que celle de Lilienthal, les ingénieurs ont installé un mannequin à la place du pilote et ont fait voler l’engin dans une soufflerie aux Pays-Bas. Pour étudier le centre de gravité du planeur et comment il se déplaçait avec un homme à bord, ils ont fait appel à un étudiant chercheur qui faisait à peu près la même taille et le même poids que Lilienthal. Les tests effectués ont confirmé les calculs de Lilienthal et ont prouvé que son planeur était bien capable de voler. Un seul défaut a été relevé : lorsque le nez de l’avion se dresse trop rapidement, le pilote peut facilement perdre le contrôle. Cette faille pourrait bien être la cause de l’accident de Lilienthal. Si cette explication se confirme, l’équipe d’Andreas Dillman tentera t-elle un vol en situation réelle ? Crédits : Centre allemand pour l’aéronautique et l’astronautique (DLR) Source : Wired Un pilote de 747 raconte ses souvenirs de vol. ↓