Idit Harel Segal, une institutrice israélienne et mère de trois enfants, a donné son rein à un enfant palestinien de trois ans en attente d’une greffe à Gaza, racontait le Times of Israel le 30 juillet. L’institutrice voulait ainsi non seulement sauver une vie, mais faire un geste significatif pour la paix.
Pour son cinquantième anniversaire, Idit Segal a décidé de faire cadeau de son rein à un garçon gazaoui en attente d’une greffe. Avec l’aide de l’ONG Matnat Chaim, basée à Jérusalem, Segal a pu organiser cette intervention chirurgicale, qui a été acceptée pour des raisons humanitaires. Mais afin de pouvoir placer le petit garçon en tête de la liste des donneurs à Gaza, son père a également accepté de donner un rein à une patiente israélienne, une mère de deux enfants âgée de 25 ans.
« Tu ne me connais pas… Tu ne comprends pas ma langue et je ne comprends pas la tienne, mais bientôt nous serons très proches parce que mon rein sera dans ton corps. J’espère de tout mon cœur que cette opération réussira et que tu vivras une vie longue, saine et pleine de sens », a-t-elle écrit dans une lettre que le petit garçon recevra dans quelques années. L’institutrice dit avoir été inspirée par son grand-père, rescapé des camps de la mort qui lui a appris à donner du sens à son existence.
Segal admet que le choix qu’elle a fait a provoqué des conflits au sein de sa famille – son mari, son fils aîné et son père se sont d’abord opposés à son projet. Mais après de longues discussions, sa famille a fini par comprendre et accepter le choix qu’elle a fait. L’opération a eu lieu le 16 juin dernier et s’est déroulée à merveille.. « Je vois un espoir de paix et d’amour. Si nous sommes davantage à agir comme cela, il n’y aura plus de raison de se battre », conclut-elle.
Source : The Times of Israel