Des chercheurs norvégiens ont détecté une fuite radioactive provenant du « K-278 Komsomolets », qui gît au fond des mers depuis 30 ans. Les niveaux de radiation enregistrés sont inhabituellement élevés, mais les scientifiques affirment que ce n’est pas une menace pour la vie humaine ou marine, rapportait la BBC jeudi 11 juillet.
Dans un communiqué publié la veille, l’Institute of Marine Research a constaté un niveau de radiation 800 000 fois supérieur à la normale sur l’épave d’un sous-marin nucléaire russe. Le 7 avril 1989, alors que le Komsomolets naviguait à une profondeur de 380 mètres dans l’Arctique, un incendie s’est déclaré à bord, dans la section arrière.
Sur les 69 membres d’équipage, 42 ont perdu la vie après avoir inhalé des fumées toxiques ou en se noyant dans les eaux glacées. Le sous-marin a coulé à environ 320 kilomètres des côtes norvégiennes avec deux torpilles nucléaires à tête de plutonium. La pollution s’est rapidement diluée dans la mer, affirment les scientifiques.
Si des observations du K-278 sont effectuées chaque année depuis lors, la dernière expédition a donné lieu à l’enquête la plus approfondie. La fuite radioactive constatée cette semaine à l’aide d’un robot contrôlé à distance provient d’un tuyau situé près du réacteur.
« Les niveaux que nous avons détectés étaient clairement supérieurs à la normale dans les océans, mais ils n’étaient pas alarmants », a déclaré la chef de l’expédition, Hilde Elise Heldal. Près de 800 becquerels par litre ont été relevés, alors que le niveau normal dans la mer de Norvège est d’environ 0,001. À titre de comparaison, la quantité de radiation acceptable dans les aliments est de 600 becquerels par kilogramme.
Le 4 juillet 2019, un nouvel incendie dans un sous-marin russe a coûté la vie à 14 personnes. Cette fois, l’appareil a pu remonter à la surface.
Source : BBC