La police espagnole a révélé une descente réalisée en septembre 2020 dans un entrepôt où un homme fabriquait des armes artisanales grâce à une imprimante 3D. Comme indiqué à Reuters le 18 avril, le propriétaire de l’entrepôt était capable d’imprimer un nouveau canon de fusil en seulement deux minutes.
Cette découverte, qui a été tenue secrète jusqu’ici en accord avec une décision de justice, a révélé que l’homme avait déjà une réplique de fusil d’assaut et d’autres armes prêtes à l’utilisation. La police espagnole a révélé qu’elle avait également trouvé dans l’entrepôt les matières premières nécessaires à l’impression d’explosifs, ainsi que des manuels de guérilla, de la littérature sur la suprématie blanche et des artefacts nazis.
Cette opération est la preuve qu’il est très difficile de réglementer la technologie de l’impression 3D et d’empêcher qu’elle soit utilisée à des fins néfastes. En effet, il existe déjà une communauté d’amateurs d’armes qui partagent sur le marché noir en ligne des modèles d’armes à feu imprimables en 3D.
Parmi celles-ci, figure un modèle de fusil d’assaut couramment téléchargé, le FGV-9, dont la fabrication coûte moins d’une centaine d’euros. Il n’est pas encore certain que l’homme arrêté soit le vendeur en question de toutes ces armes trouvées sur le dark web, mais dans tous les cas, cela montre bien à quel point l’impression d’armes en 3D s’est démocratisée et à quel point celle-ci peut-être dangereuse.
Source : Reuters