Il y a 3 600 ans, sur les bords de la mer Morte, s’étendait l’antique cité de Tall el-Hammam. Jusqu’au jour où le ciel jordanien s’est embrasé. Des scientifiques disent avoir découvert les preuves qu’un météore s’est abattu sur la ville, causant une explosion équivalente à 185 bombes d’Hiroshima, apprenait-on dans The Conversation le 20 septembre.
Les preuves des scientifiques comprennent des tessons de poterie partiellement fondus en verre et des matériaux de construction fondus dans une couche d’1,5 m de terre brûlée, dans la vallée du Jourdain. Le lien avec la chute d’une météorite il y a environ 3 600 ans a pu être fait grâce à un témoin oculaire qui a transmis ses observations. Son histoire, transmise par tradition orale, serait finalement devenu le récit biblique de la destruction de Sodome.
« Nous présentons des preuves datant d’il y a environ 3 600 ans. Une explosion cosmique a détruit Tall el-Hammam, une ville de l’âge du bronze moyen, dans le sud de la vallée du Jourdain, au nord-est de la mer Morte. Un débat est en cours pour savoir si Tall el-Hammam pourrait être la ville biblique de Sodome », expliquent les scientifiques dans leur étude, tout en précisant que la question de la ville de Sodome dépasse la portée de leur enquête.
Selon les chercheurs, le météore se dirigeait sur les habitants de la ville du Moyen-Orient à une vitesse d’environ 61 000 km/h, avant d’exploser en une énorme boule de feu crachant des flammes à environ quatre kilomètres du sol. L’étude indique que cette explosion a dû être 1 000 fois plus puissante que la bombe atomique d’Hiroshima, et a dû aveugler instantanément les habitants et enflammer la ville entière. Les restes humains trouvés dans la région suggèrent également que les habitants de la ville ont connu une mort brûlante. Les archéologues ont ainsi trouvé des preuves de températures montant jusqu’à 2 000°C sur le site.
Afin d’obtenir ces informations précises de la ville et du météore, il a fallu près de 15 ans de fouilles menées par des centaines de personnes ; ainsi que des analyses détaillées des matériaux de fouille par des scientifiques dans dix États américains, au Canada et en République tchèque.
Source : The Conversation