La bataille de pierres annuelle du Bagwal a fait cette année 77 blessés en à peine 7 minutes, rapportait India Today le 23 août. Le festival traditionnel était pourtant moins fréquenté cette année en raison de la crise sanitaire.
Chaque année, des centaines de personnes de l’État indien de l’Uttarakhand participent au Bagwal, une bataille brutale de jets de pierres qui laisse souvent des dizaines de personnes gravement blessées. La tradition veut que quatre clans se réunissent dans l’État indien de l’Uttarakhand et lancent des pierres sur leurs adversaires. Cette année, le Bagwal n’a duré que sept minutes et il était censé être « discret » en raison du Covid-19. Mais les 7 minutes ont suffi pour que 77 des 300 personnes participantes se retrouvent avec des blessures graves.
En tenant compte des blessés que le festival fait chaque année, les autorités ont essayé en 2013 de modifier la cérémonie en remplaçant les pierres par des fruits et des balles en caoutchouc, mais personne n’a accepté ce changement car le sacrifice du sang est le point central de la célébration.
Selon la légende, la ville qui accueille le festival du Bagwal chaque année a été envahie par des démons. Incapables de repousser la menace eux-mêmes, les quatre clans locaux ont demandé de l’aide à la déesse Barahi, qui a accepté à la condition qu’un sacrifice humain lui soit fait chaque année. Une année, lorsque le moment est venu pour un des clans de sacrifier son dernier jeune en l’honneur de Barahi, la grand-mère du garçon a prié la déesse de l’épargner. La déesse a entendu sa prière et proposé aux clans une alternative : chaque année, les membres des quatre clans se lanceraient de grosses pierres les uns sur les autres et le sang ainsi répandu remplacerait le sacrifice humain.
Jusqu’à aujourd’hui, c’est ce qu’ils font, et le sang coule.
Source : India Today