Dans l’Utah, aux États-Unis, une aiguille de tatouage a été retrouvée par des archéologues. Fabriquée grâce à plusieurs épines de cactus identifié comme un figuier de Barbarie, l’instrument a 2000 ans et présente même un manche, fabriqué à partir d’une branche et fixé grâce à du yucca. D’après les archéologues, qui ont fait part de leur découverte le 28 février 2019, cet objet constitue la plus ancienne preuve de la pratique du tatouage dans le sud-ouest des États-Unis. Et il y a encore de l’encre au bout.
L’instrument a en fait été découvert dès 1972, l’équipe d’archéologue ne prêtant alors pas une grande attention à ce qu’ils rapportent comme étant « un étrange petit artefact », raconte le National Geographic. Il se retrouve alors stocké, avec des centaines d’autres objets découverts sur le site, à l’université de Washington. En 2017, alors que l’archéologue Andrew Gillreath-Brown fait un inventaire de cette salle des archives, il découvre la machine à tatouage.
« J’ai vu cette chose et j’ai immédiatement pensé qu’il pouvait s’agir d’un outil pour le tatouage », se souvient-il aujourd’hui. Il contacte alors Aaron Deter-Wolf, un archéologue spécialisé dans l’archéologie du tatouage. Ensemble, ils ont alors découvert que Amérindiens du sud-ouest utilisait bien cet instrument pour se tatouer, il y a deux millénaires.
« Je pense que le tatouage est probablement aussi vieux que l’humanité. Si nous pouvions retracer précisément l’histoire de cette pratique, nous découvrions certainement qu’elle fait partie des choses aussi naturelles que le langage parlé, ou le fait d’avoir appris à faire du feu. C’est profondément enraciné dans notre être », affirme Aaron Deter-Wolf.
Source : National Geographic