Depuis les premières contaminations en décembre 2019, le coronavirus 2019-nCoV a affecté plusieurs centaines de personnes et en a tué 17. Cette forme de pneumonie qui inquiète la communauté scientifique internationale pourrait avoir été transmise à l’être humain par le bongare rayé (Bungarus multicinctus), une espèce de serpent qu’on rencontre dans le centre de la Chine, estiment trois chercheurs américains sur le site The Conversation.
Découvert dans la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine, le coronavirus a atteint le Japon, la Thaïlande et les États-Unis, où un cas a été rapporté. Sa composition génétique est similaire à celle du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), un coronavirus dont la souche se trouvait chez les chauve-souris. En mutant, il avait été transmis à des chameaux et à des civettes palmistes à masque, puis avait tué quelque 650 personnes en Chine et à Hong Kong et 2002 et 2003.
La nouvelle pandémie s’est d’abord diffusée sur un marché de poissons et de fruits de mer de la ville de Wuhan, où s’échangeait également de la viande. Un coronavirus n’ayant jamais été observé chez les animaux aquatiques, celui-ci provient probablement d’espèces terrestres.
En comparant les protéines engendrées par le 2019-nCoV à celles d’oiseaux, de marmottes, de hérissons, de pangolins, de chauve-souris et d’humains, des chercheurs chinois n’ont pas trouvé de point commun. Mais dans une étude parue le 22 janvier, ils remarquent une analogie chez des serpents, qui sont non seulement les proies de chauve-souris, mais qu’on retrouve aussi vendus comme de la viande sur des marchés de Wuhan. Le bongare rayé pourrait donc être responsable. On ignore toutefois comment le virus est capable de s’adapter aux animaux à sang chaud.
La ville de Wuhan a été mise en quarantaine par la Chine.
Source : The Conversation