Un premier cas de la variole du singe a été confirmé, rapportait Le Parisien ce 20 mai. Ce cas qui n’était encore que potentiel la veille a été révélé par un test PCR.
Il n’aura fallu que 24 heures à la Direction générale de la santé pour confirmer ce premier cas de variole du singe dans l’Hexagone. Le patient de 29 ans, contaminé par cette « monkeypox » réside en Île-de-France. L’origine de son infection reste pour le moment inconnue étant donné qu’il n’a pas récemment voyagé dans un pays où le virus circule. Les symptômes se caractérisent par des fièvres, des douleurs musculaires, des maux de tête et des éruptions cutanées sur l’ensemble du corps. Cependant, rien d’alarmant pour les autorités. Son cas ne semble pas préoccupant et cette maladie ne se propage pas aussi facilement que le Covid-19.
« Une enquête épidémiologique approfondie est mise en œuvre », ont déclaré les autorités sanitaires. Elle permettra notamment de déterminer les contacts étroits que le patient a eu ces derniers temps. Au cours des derniers jours, plusieurs dizaines de cas ont été recensés dans plusieurs pays du continent, notamment en Espagne, au Portugal et au Royaume-Uni. Outre-Atlantique, les États-Unis et le Canada en ont aussi détectés quelques-uns. La variole du singe se développe habituellement sur le territoire africain. Une telle situation sanitaire dans l’hémisphère nord est « inédite et inhabituelle », selon le ministère de la Santé.
Les phénomènes de transmissions peuvent prendre différentes formes. Contacts rapprochés, gouttelettes respiratoires ou encore rapports sexuels sont les facteurs les plus fréquents. Une transmission par aérosol, comme pour le Covid-19, n’est pas écartée même si cette hypothèse ne peut pas être validée pour le moment, faute de données. En revanche, il n’est pas encore l’heure de sonner l’alarme. Ce virus est bénin dans la plupart des cas : « Aux États-Unis, sur 72 cas lors d’une précédente épidémie en 2003, il n’y a eu aucune forme grave ni aucun décès », rappelait le virologue Antoine Gessain, professeur à l’Institut Pasteur.
Source : Le Parisien