Une vidéo dans laquelle on peut voir se battre sur un ring un policier et un jeune de la cité de Kermoysan, à Quimper, est devenue virale, nous apprend Le Télégramme samedi 21 septembre.
Ils s’étaient donnés rendez-vous au pied des immeubles de la rue du Poitou, à Quimper, pour un combat de boxe « à la loyale ». Et ce fut le cas.
Kevin R., jeune policier connu dans le quartier et son adversaire, un jeune d’origine tchétchène décrit comme un petit caïd « en vue » de la ville, portent protège-dents et gants de boxe. Dans un contexte où les relations sont très tendues entre les forces de l’ordre et certains jeunes habitants du quartier, ce combat était une façon originale de renouer le contact, autour d’un langage commun et de valeurs partagées, celles du noble art.
Mercredi 18 septembre, à 18h, les deux hommes qui, plus jeunes, fréquentaient le même club de boxe de la ville, se sont donc rendus coup pour coup lors d’une confrontation qui aura duré 3 minutes et tourné à l’avantage du policier. Selon le Télégramme, les jeunes du quartier sont venus féliciter ce dernier à la fin de l’affrontement.
Le but est donc atteint : regagner le respect des jeunes du quartier, renouer le dialogue avec eux, serait-ce au terme d’un échange de coups, et continuer à faire son travail « la tête haute ».
Reste à savoir si et comment sera sanctionné Kevin R. Rien de grave pour Georges Philippe Fontaine, adjoint aux finances de la ville : « Le sport est passé en premier. Ils ont trouvé un langage commun, la boxe, alors que les messages entre policiers et jeunes des quartiers ne passent plus. Je soutiens ce policier à fond et j’espère qu’il trouvera de la mansuétude sur son chemin ». Même son de cloche chez le maire de Quimper, informé vendredi soir de cette vidéo : « C’est un très bon policier, aux états de service irréprochables. Je ferai tout pour qu’il ne soit pas trop sanctionné ».
Le préfet du Finistère a quant à lui demandé l’ouverture d’une enquête administrative « afin de préciser dans quelles conditions cet événement, dont les images ont été diffusées, s’est produit. En fonction du résultat de cette enquête, des sanctions pourraient être prises ».
Source : Le Télégramme