Un physicien de l’université Georg-August de Göttingen, en Allemagne, affirme dans nouvelle étude avoir trouvé le moyen théorique de voyager plus vite que la lumière. Popularisé par Star Trek, sa solution permettrait des déplacements incroyablement rapides dans l’espace, tout en respectant les lois de la physique, rapportait le New York Times le 12 mars.
La proposition d’Erik Lentz repose sur une nouvelle particule théorique. Ces « solitons » hyper-rapides pourraient voyager à n’importe quelle vitesse tout en obéissant aux lois de la physique, d’après le physicien allemand. Un soliton – également appelé « bulle de distorsion » – est une onde compacte qui agit comme une particule tout en conservant sa forme et en se déplaçant à vitesse constante.
Le Dr Lentz pense que les solitons pourraient voyager plus vite que la lumière et « créer un plasma conducteur et des champs électromagnétiques classiques ». Mais pour atteindre une telle vitesse, l’engin nécessiterait une énorme quantité d’énergie impossible à obtenir avec la technologie moderne.
« Mes travaux déplacent le problème des voyages plus rapides que la lumière de la recherche théorique en physique fondamentale pour le rapprocher de l’ingénierie », s’enthousiasme Erik Lentz. « L’étape suivante consiste à déterminer comment ramener la quantité astronomique d’énergie nécessaire à la portée des technologies d’aujourd’hui, comme une grande centrale nucléaire à fission moderne. Ensuite, nous pourrons parler de la construction des premiers prototypes », explique-t-il.
Une autre étude récente proposait d’utiliser la gravité comme source d’énergie pour alimenter un système de distorsion de l’espace-temps. Si les chercheurs semblent toujours s’intéresser à cette technologie, c’est que le voyage interstellaire reste dépendant des découvertes scientifiques dans ce domaine. Car à l’heure actuelle, une fusée prendrait environ 6 300 ans pour atteindre Proxima Centauri, l’étoile la plus proche de notre Soleil… Il faudra donc attendre la solution pour espérer rendre visite à nos voisins galactiques.
Source : New York Times