Des scientifiques américains estiment qu’un tiers de la population mondiale aurait un parasite appelé Toxoplasma gondii vivant dans leur cerveau. Le parasite, transmis aux humains par leurs chats de compagnie, n’était pas connu auparavant pour causer des problèmes médicaux notables, mais de nouvelles recherches associent maintenant le parasite à un risque accru de cancer du cerveau, rapportait le Smithsonian Magazine le 13 janvier.
La toxoplasmose augmenterait ainsi les chances de gliomes, forme la plus courante de tumeur au cerveau. C’est ce que semblent montrer les résultats de l’American Cancer Society publiées lundi dans The International Journal of Cancer. Le parasite, qui se reproduit chez les chats, se propage le plus souvent aux humains par la viande crue.
Si des études supplémentaires confirment leurs résultats, les chercheurs concluent dans leur article que « réduire l’exposition à ce pathogène alimentaire commun offrirait la première opportunité tangible de prévention de cette tumeur cérébrale très agressive ».
« Cela ne signifie pas que T. gondii provoque définitivement un gliome dans toutes les situations », souligne l’épidémiologiste James Hodge dans un communiqué. « Certaines personnes atteintes de gliome n’ont pas d’anticorps contre T. gondii, et vice-versa. »
La nouvelle étude en rejoint d’autres suggérant un lien entre le cancer du cerveau et T. gondii, mais c’est la première à montrer clairement que l’infection parasitaire s’est produite avant le développement du cancer. Les États-Unis voient environ 24 000 nouveaux cas de cancer du cerveau par an, contre plus de 30 millions de cas d’infection par T. gondii. Le risque de développer un cancer du cerveau après une infection reste donc très faible, mais prudence.
Source : Smithsonian Magazine