Crédits : DR La téléportation quantique est une technique de téléportation permettant de transférer l’état d’un système à un autre système, sans aucun contact physique ou matériel entre les deux. Il se trouve que deux équipes indépendantes de scientifiques ont réussi à établir deux nouveaux records en la matière. Ces deux téléportations quantiques se distinguent des autres par leurs distances et leurs conditions spatiales. La première a été menée par une équipe de scientifiques de l’Université de Calgary, dans l’État d’Alberta au Canada. Celle-ci a utilisé le réseau urbain de fibre optique pour transmettre l’état d’un système à un autre système, couvrant la distance qui séparait les deux : 6,2 km. L’autre équipe vient de l’université de Science et de Technologie de Chine. Pour cette téléportation, elle a également utilisé un réseau urbain de fibre optique et a, quant à elle, parcouru la distance de 12,5 km. Mais les conditions n’étaient pas exactement les mêmes, puisqu’un troisième système était intercalé entre les deux pour permettre la transmission. Crédit : DR D’autres téléportations quantiques moins importantes avaient été réussies auparavant. En 1997, celle-ci ne mesurait que quelques centimètres. En 2012, une téléportation quantique a été menée à Vienne sur une distance spectaculaire de 142 km, mais elle utilisait la lumière de rayons laser comme facteur de transmission. En quoi ces nouveaux records peuvent s’avérer utiles dans notre vie de tous les jours ? La téléportation quantique est un moyen infaillible de transmettre des données numériques. Cette nouveauté pourrait ouvrir la voie à la construction de nouveaux réseaux urbains de transmission numérique, qui protégeraient leurs utilisateurs de tout hackage potentiel. « Les deux performances peuvent être vues comme de nouvelles étapes sur le chemin d’un objectif à long terme : la construction d’un réseau Internet quantique basé sur la fibre, qui connecterait de grandes villes », a expliqué Johannes Kofler, membre de l’Institut Max-Planck d’optique quantique de Munich, au New Scientist. Source : New Scientist Ce chercheur du MIT est sérieusement considéré comme le futur Darwin.