En se déplaçant à un cinquième de la vitesse de la lumière, un vaisseau spatial mettrait 20 ans pour atteindre l’étoile la plus proche de notre système solaire. C’est en tout cas possible d’après la NASA, qui envisage de tester l’idée d’un vaisseau spatial capable d’atteindre cette vitesse effarante. Le design du vaisseau, conçu à partir d’une simple puce de silicium, a été approuvé par Stephen Hawking et le philanthrope russe Yuri Milner. L’idée est d’utiliser des rayons laser afin de propulser des milliers de nano-vaisseaux de la taille de smartphones dans le système solaire le plus proche du nôtre, Alpha du Centaure. L’objectif de la NASA est bien d’atteindre une vitesse équivalente à un cinquième de la vitesse de la lumière, ce qui permettrait aux nano-vaisseaux de parcourir les 4,37 années lumières nous séparant d’Alpha du Centaure en seulement vingt ans. Dong-il Moon, chercheur à la NASA, a dévoilé la solution pour s’assurer que les nano-vaisseaux survivent à vingt ans de bombardement de radiations. Dong-il Moon a présenté, à l’International Electron Devices Meeting de San Francisco, le résultat du travail réalisé conjointement par la NASA et l’Institut coréen de science et de technologie (KAIST), qui permet de résoudre le problème des radiations. La première idée de l’équipe est de trouver un trajet spatial qui limiterait au maximum les radiations que subiront les nano-vaisseaux. Cela entraînerait en revanche des voyages plus longs, retardant l’exploration. La seconde idée est d’équiper les nano-vaisseaux de boucliers pour réduire les dégâts causés par les rayons cosmiques. Dans ce cas cela alourdirait la structure, limitant l’intérêt initial d’utiliser de tout petits vaisseaux. Mais pour Moon et son équipe, la meilleure solution est de laisser les appareils endurer les radiations tout en leur permettant de se réparer eux même. Cela pourrait marcher en utilisant un courant électrique pour chauffer la puce présente à l’intérieur du nano-vaisseau. La puce ainsi chauffée pourrait réparer les dégâts subis par les vaisseaux spatiaux miniatures. Si ce système d’auto-réparation est incroyable, il n’en demeure pas moins limité dans le temps. Occasionnellement, la puce pourrait donc être éteinte afin de lui permettre de se régénérer correctement. L’équipe derrière le projet a annoncé que chaque nano-vaisseau devrait peser seulement un gramme et coûter à peine un peu plus qu’un simple smartphone à produire. Ils pourraient également être équipés de caméras, de propulseurs à photons et de systèmes de navigation et de communication. Source : Wired