Des archéologues ont mis la main sur un mystérieux sarcophage de plomb de forme humaine, ainsi que sur des mains sculptées dans la pierre sous Notre-Dame de Paris. Ces précieux vestiges archéologiques, qui dateraient du XIVᵉ siècle, ont été découverts dans le cadre des travaux de reconstruction de la cathédrale qui se déroulent depuis son incendie il y a bientôt trois ans, indiquait l’Express le 15 mars.
Si l’incendie de Notre-Dame de Paris du 15 avril 2019 fut dramatique, il aura au moins permis aux archéologues de faire de nouvelles découvertes. Après une première phase de sécurisation de l’édifice qui s’est achevée l’été dernier, un échafaudage de 100 mètres de hauteur devait être installé afin de reconstruire la flèche culminante de la cathédrale. Des archéologues devaient néanmoins procéder à des analyses préventives du terrain ; lesquelles leur ont permis de découvrir de précieux vestiges. À quelques centimètres sous la terre, les scientifiques ont effectivement découvert un mystérieux sarcophage anthropomorphe en plomb, déformé par le poids de la terre et des pierres. Non loin de là, des mains sculptées dans la pierre ont également été découvertes au pied du chœur de Notre-Dame.
« La découverte de ce sarcophage va permettre à la fois de mieux connaître les pratiques et les rites funéraires » du Moyen-Âge, a indiqué le président de l’Institut national de recherche archéologique (INRAP) Dominique Garcia. Le sarcophage va être transféré dans un laboratoire, dans le but de « connaître un peu plus la situation de ce personnage, et la manière dont il a été probablement embaumé ».
Le sarcophage reste pour l’instant plein de mystères, et si les scientifiques supposent qu’il s’agit de celui d’un haut dignitaire de l’Église, on ignore encore tout de son identité. Les recherches s’annoncent en tout cas fructueuses, en attestent les éléments déjà recueillis par une mini-caméra endoscopique que les scientifiques ont introduit dans le sarcophage. « On voit encore des éléments de tissu, des cheveux a priori et aussi surtout on a vu tout un tapis de feuilles au-dessus de sa tête », explique Christophe Besnier, archéologue et responsables des fouilles. « Le fait que ces éléments végétaux soient encore à l’intérieur montre un état de conservation a priori très bon ». Son équipe à jusqu’au 25 mars pour continuer ses fouilles, date à partir de laquelle les travaux de reconstruction débuteront pour de bon. Une réouverture de la cathédrale au public est quant à elle prévue pour l’année 2024.
Source : L’Express