Crédits : Gabrielle Lurie/The Chronicle Mercredi 28 juin, la cour d’appel de Californie a refusé de bannir des tribunaux de l’État de la côte Ouest des États-Unis l’utilisation d’un logiciel défectueux qui a causé l’arrestation d’individus innocents, le prolongement injuste de certaines peines ainsi que l’enregistrement de personnes en tant que « délinquants sexuels ». Le San Francisco Chronicle raconte notamment le cas d’un jeune homme de 24 ans qui a souhaité gardé l’anonymat pour témoigner. En septembre dernier, il a été arrêté à son domicile par quatre policiers qui disaient avoir un mandat d’arrêt contre lui. Après une journée complète passée en cellule et le paiement d’une caution de 1 500 dollars par son père pour obtenir sa libération, il a été relâché. Il n’a été avéré que plus tard que son arrestation était le fruit d’une défaillance du système de gestion des tribunaux, appelé Odyssey Court Manager et conçu par la société Tyler Technologies. Ce jeune homme fait partie de dizaines de personnes arrêtées par erreur ou victimes d’un jugement erroné dans plusieurs États du pays depuis la mise en service du système. En dépit des nombreux cas rapportés auprès de la Cour supérieure du comté d’Alameda et de la Cour d’appel du Premier district de Californie, la justice refuse de reconnaître les déficiences du logiciel et d’en demander la réparation. Pour le tribunal, puisqu’il est toujours possible aux citoyens de faire appel des décisions du tribunal, il n’est pas nécessaire de remettre en question le système de gestion des tribunaux. Personne n’est donc à l’abri d’être l’objet d’un mandat d’arrestation imaginaire émit par une machine détraquée. Une décision inquiétante de la part de l’institution. Source : San Francisco Chronicle