Oubliez la marmotte mongole quelques instants pour vous intéresser aux écureuils américains. Car l’un de ces sympathiques rongeurs vient d’être testé positif à la peste bubonique dans le Colorado, annonçait la chaîne ABC News le 14 juillet.
La peste bubonique, ou « peste noire », c’est bien cette terrible maladie à consonance moyenâgeuse qui a éradiqué 30 à 50 % de la population européenne au XIVe siècle – elle serait partie de Chine en 1334. Aujourd’hui, on s’en sort grâce à un traitement antibiotique si le mal est pris à temps, c’est-à-dire dans les 24 heures après apparition des symptômes (forte fièvre, maux de tête, et les fameux bubons). Convenons malgré tout qu’un retour de la peste bubonique tomberait au plus mauvais moment.
L’écureuil pestiféré a été détecté dans un patelin à l’ouest de Denver, et il s’agit selon les autorités du premier cas de peste détecté dans le coin cette année. Dans un communiqué, le Jefferson County Public Health (JCPH) rappelle que « la peste est une maladie infectieuse causée par la bactérie Yersinia pestis [le bacille de la peste] qui peut être transmise aux humains et leurs animaux de compagnie si les précautions adéquates ne sont pas prises ». La peste pouvant se transmettre par les puces transportées par les rongeurs, les chats sont particulièrement susceptibles de tomber malades s’ils se trouvent au contact d’un rongeur infecté.
D’après les autorités sanitaires américaines, il y a néanmoins peu de risques pour que la maladie se propage au-delà de ce malheureux écureuils, mais dans une période aussi terrible outre-Atlantique – près de 3,5 millions de cas de Covid-19 recensés et près de 140 000 décès –, la perspective d’une nouvelle maladie à combattre ne réjouit personne.
Source : ABC News