Un explorateur amateur et diplomate polonais, en poste dans son ambassade à Ankara, la capitale turque, a permis la découverte des ruines de la cité antique de Thébasa, au sud de l’Anatolie centrale, relatait l’agence de presse Anadolu le 31 janvier.
Robert D. Rokicki s’intéresse depuis longtemps à l’histoire ancienne et à l’archéologie. Il donne régulièrement libre cours à sa passion en explorant la campagne sauvage turque, à la recherche de ruines cachées ou de sites historiques négligés. « Ici, je peux librement m’adonner à mon mode de tourisme préféré, que j’appelle “histracking” – de la marche hors sentiers à la recherche de sites historiques », a confié Rockicki à l’agence de presse turque. « Ça combine la découverte naturelle et historique. La Turquie est la meilleure destination au monde pour ce genre d’activité, puisque le pays est riche en monuments historiques et en merveilles naturelles. »
L’année dernière, alors qu’il se promenait du côté des monts Taurus, en Anatolie centrale, à la recherche d’un endroit en lien avec la légende des Sept Dormants d’Éphèse, il est entré dans le village de Pinarkaya, dans la province de Karaman. Là, plutôt que de trouver des preuves avançant que des jeunes gens avaient dormi dans une grotte pendant 300 ans, l’explorateur amateur est tombé sur les ruines de la cité de Thébasa, une ville fortifiée d’Asie mineure sous le contrôle des Romains puis des Byzantins jusqu’au début du IXe siècle de notre ère.
« La découverte de Thébasa a été quelque peu accidentelle », avoue Rockicki avec un sourire. Mais si l’on ne savait que peu de choses de cette ville mystérieuse, la découverte de son emplacement par un amateur va permettre de lever beaucoup de zones d’ombre. « Son travail ouvre un tout nouveau chapitre de l’histoire du conflit entre les Byzantins et les Arabes aux Xe et XIe siècles », reconnaît ainsi le professeur Stephen Mitchell, secrétaire honoraire à l’institut britannique d’Ankara.
La découverte faite par le diplomate polonais est si récente que les révélations qu’elle ne va pas manquer de provoquer ne font que commencer. Des archéologues vont investir le site dans les années à venir, à la recherche de ruines, d’objets et d’inscriptions qui en diront plus sur une cité que les plus puissants empires ont un jour lutté pour contrôler.
Source : Anadolu Agency