Une nouvelle étude publiée par l’université de Cardiff, au Pays de Galles, affirme que Twitter est capable d’identifier l’apparition de situations dangereuses jusqu’à une heure avant les services de police. Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont analysé 1,6 million de tweets ayant été publiés pendant les émeutes de 2011 à Londres. Naturellement, il ne les ont pas parcourus à la main : ils ont utilisé pour cela des algorithmes intelligents capables de scanner le réseau social automatiquement afin d’identifier les menaces. D’après The Verge, ce système prend en compte des informations telles que la localisation des tweets, la fréquence des tweets utilisant certains mots et l’heure à laquelle ces tweets ont été publiés. Grâce aux algorithmes, ils ont été capables de détecter les incidents plus rapidement que la police dans la quasi-totalité des cas. Par exemple, en se basant sur les nombreux tweets relayant la même rumeur, le système développé par les chercheurs gallois a été capable de repérer 28 minutes avant les autorités que « des membres de gang connus des services de police songeaient à se rendre à Edmonton pour faire du grabuge ». Le rapport indique que la plupart des approches existantes pour détecter les situations dangereuses se focalisent sur les événements à grande échelle comme les attaques terroristes. Il est évidemment plus difficile d’être alerté lors de plus petits incidents comme les incendies ou les accidents de voiture. Prélever les données sur les réseaux sociaux permet d’être aussi efficace dans un cas comme dans l’autre. L’étude confirme donc qu’il est possible de collecter ce que les utilisateurs diffusent et publient sur les réseaux sociaux pour transformer ces publications en alertes en temps réel, dans le cas d’événements « sensibles ». Mais entre les mains des services de police et des gouvernements, on imagine aisément qu’une telle technologie peut aussi bien servir à agir rapidement en cas d’attaques dirigées contre la population qu’à briser des mouvements de révolte populaire. Source : The Verge