Une équipe de scientifiques américains a découvert que le sang de jeunes personnes pourrait bel et bien être utilisé pour ne pas vieillir, annonçaient-ils dans EurekAlert le 6 décembre.
Dracula et ses compères vampires ne sont peut-être pas qu’un mythe. Une équipe de scientifiques de l’université de Pittsburgh, en Pennsylvanie, a étudié les effets que pouvait avoir le sang des jeunes sur le vieillissement. Dans une étude publiée dans la revue Nature Aging, l’équipe a rendu compte des découvertes faites sur des particules de sang de souris. Dans le sang des rongeurs se trouvent les vésicules extracellulaires (VE), des particules qui envoient aux cellules musculaires des instructions concernant la protéine Klotho, qui agit sur la longévité. Lorsque les souris vieillissent, les VE deviennent plus faibles et envoient moins d’instructions sur la fameuse protéine. Mais l’équipe a tenté de donner du sang jeune à des souris plus âgées, et comme par magie, leurs cellules et leurs tissus ont pris des caractéristiques plus jeunes, comme une régénération musculaire accrue. Lorsque les vésicules ont été retirées, « l’effet de jeunesse » a commencé à diminuer.
Une découverte qui rappelle de façon troublante les vampires, contraints de s’abreuver de sang frais pour rester jeunes toute leur vie. Cependant, les premières tentatives d’application du traitement à des patients humains se sont soldées par des résultats peu concluants ainsi que des critiques. L’équipe de scientifiques a bien l’intention de continuer les recherches qui pourraient, selon eux, permettre l’élaboration de traitements capables d’améliorer la longévité humaine lors du processus de vieillissement. « D’une certaine manière, cette étude nous aide à comprendre la biologie de base du fonctionnement de la régénération musculaire et de son échec au cours du vieillissement », indique Fabrisia Ambrosio, auteure principale de l’étude, dans un communiqué. « Ensuite, en faisant passer ces informations à l’étape suivante, nous pouvons penser à utiliser les vésicules extracellulaires comme thérapeutique pour contrer les défauts liés à l’âge. »
Des recherches parallèles ont suggéré la possibilité que le sang des jeunes rongeurs pourrait contribuer à ralentir, ou à prévenir le déclin cognitif des souris plus âgées. En d’autres termes, le sang des jeunes pourrait aider à stimuler les performances cognitives des vieux, selon les scientifiques. Une étude beaucoup plus approfondie est essentielle pour confirmer l’utilité du sang jeune et son potentiel.
Source : EurekAlert