Trois commerciaux de l’enseigne Pernod-Ricard affirment avoir subi une « pression permanente » pour boire et expliquent être devenus dépendants à l’alcool et malades, écrit ce 18 novembre le Parisien. Une décision sera rendue à la fin du mois.
Sur les trois plaignants, l’un est encore en poste dans l’enseigne reine de la boisson anisée. Ces commerciaux racontent comment, pour vendre leur produit, ils sont obligés de le consommer, avec les symptômes qui en découlent. Même si l’enseigne nie les accusations, le diagnostic est sans appel : « Les médecins m’ont dit que l’alcool m’avait grillé les neurones », confie l’un des témoins au Parisien.
Sur les trois victimes montées au créneau, l’une est toujours en poste. Elle explique avoir peu à peu sombré dans l’alcoolisme et résister grâce à des cachetons. Elle parle d’incitations permanentes à boire, on lui répond qu’elle devrait être contente d’être payée à faire la fête. Sauf que le climat festif des débuts vire rapidement au drame. Elle est aujourd’hui en arrêt maladie après un burn-out, et elle affirme avoir des hallucinations et entendre des voix.
Le troisième, un ex-commercial, se faisait appeler Monsieur Ricard. Car en effet, il a terminé à 12 jaunes par jour.
En septembre, Ricard a été mis devant ses responsabilités face aux prud’hommes. Verdict attendu à la fin du mois.
Source : Le Parisien