Crédits : NASA On savait déjà qu’à un moment de la préhistoire, nos ancêtres Homo sapiens ont copulés avec les hommes de Néandertal. Ce que l’on ignorait, c’est qu’ils en ont gardé de mauvais souvenirs. Une étude publiée au début du mois d’octobre dans la revue scientifique Molecular Biology and Evolution révèle que Neandertal aurait transmis à leurs partenaires Homo sapiens une forme spéciale de papillomavirus (HPV), qui causait des cancers des cervicales et de la bouche. Lorsque les humains et Neandertal sont devenus deux espèces bien distinctes, le virus s’est divisé en deux souches bactériennes différentes. Mais lorsque les Homo sapiens ont migré en Europe et en Asie après avoir quitté l’Afrique, il y a environ 60 000 ans, ils ont recroisé la route des Neandertal, qui leur ont allègrement refilé leur version du virus. Comment arrive-t-on à ces conclusions ? Les chercheurs ont comparé 118 séquences d’ADN venues du monde entier. Ils les ont ensuite reportées sur une frise chronologique basée sur les mutations que le papillomavirus a connu à travers les âges. C’est comme cela que l’équipe a pu détailler la manière dont le virus s’était répandu autour de la planète. Cette étude permet de comprendre pourquoi une version particulière du papillomavirus a quasiment disparu de l’Afrique sub-saharienne tandis qu’elle reste très commune partout ailleurs. Et s’il y a une leçon à en tirer, c’est que ne pas se protéger n’a jamais été une bonne idée. Sources : Molecular Biology and Evolution