Dimanche 19 janvier, 76 prisonniers membres du plus important cartel brésilien se sont échappés de la prison Pedro Juan Caballero, au Paraguay, située à la frontière brésilienne. Ils ont bénéficié de l’aide des gardiens, nous apprenait le New York Times dimanche 19 janvier.
La grande majorité des détenus de cette prison paraguayenne qui ont pris la fuite dimanche 19 janvier sont des membres actifs du PCC (Premier Parti de la Capitale), un immense réseau de trafiquants de drogue et de gangsters brésiliens issu de São Paulo, qui règne sur tout le pays.
Cecilia Perez, ministre de la Justice du Paraguay, évoque une évasion digne d’un film hollywoodien : « Ils ont aménagé un tunnel avec un éclairage intérieur, à partir des sanitaires de la prison. C’est un travail de plusieurs semaines. Il est évident que le personnel savait et n’a rien fait. »
Et c’est bien là le problème : pour cette évasion à l’ancienne, les détenus auraient bénéficié de la bienveillance des surveillants, sans qui l’opération aurait été impossible à réaliser. Le directeur de l’établissement a été démis de ses fonctions et des dizaines de gardiens ont été arrêtés.
Les 76 fugitifs recensés jusqu’à présent sont décrits par Perez comme « extrêmement dangereux ». Parmi ces hommes évaporés dans la nature, on compte par exemple quelques-uns des bandits qui avaient participé à un massacre entre bandes rivales à la prison de San Pedro le 16 juin 2019, lors duquel dix prisonniers avaient été décapités.
Le secteur de la frontière est actuellement passé au peigne fin par les autorités paraguayennes et brésiliennes.
Source : The New York Times