En 2018, le nombre d’assassinats au Mexique a tristement battu un nouveau record. Les chiffres publiés cette semaine par le secrétariat de la sécurité publique du pays montrent que 28 816 dossiers d’homicides ont été ouverts en 2018, soit une augmentation de 15 % par rapport à l’année précédente, rapportait le Guardian le 22 janvier dernier.
Si les chiffres ont tant augmenté, c’est que la violence a explosé dans des zones du pays auparavant paisibles, telles que l’État de Quintana Roo, qui a enregistré 763 homicides en 2018, soit deux fois plus qu’en 2017. Dans l’ouest de l’État de Guanajuato, une épidémie de vols de carburant, durant lesquels l’essence est siphonnée des oléoducs, a provoqué elle aussi une flambée du nombre de meurtres. Guanajuato, le centre catholique conservateur du pays, a enregistré 2 609 homicides en 2018, ce qui en fait à ce jour l’État le plus meurtrier du Mexique.
Ces nouveaux chiffres soulignent l’ampleur du défi auquel doit faire face le nouveau président Andrés Manuel López Obrador, entré en fonction le 1er décembre dernier. Il a déclaré vouloir ramener la paix dans le pays après 12 années de répression militarisée contre les cartels de la drogue et le crime organisé. Connu sous le nom d’AMLO, il a fait campagne en promettant de s’attaquer à ce qu’il considérait comme les causes profondes du crime, telles que la pauvreté, l’inégalité des chances et la corruption.
D’après l’Observatoire des droits de l’homme en Syrie, la guerre a fait 20 000 victimes en 2018. Un tiers de moins qu’au Mexique.
Source : The Guardian