Au Mozambique, le braconnage intensif a entraîné augmentation du nombre de naissances d’éléphants sans défenses, indique le Guardian, le 21 octobre. Les éléphants auraient rapidement évolué pour augmenter leur chance de survie face à ce fléau.
Durant la guerre civile au Mozambique, en Afrique, les éléphants ont été chassés par des miliciens prêts à tout pour récolter les précieuses défenses en ivoire des animaux. L’espèce s’est quasiment éteinte dans le pays. Et selon une étude, la proportion d’éléphants sans défense nés pendant et après la guerre civile a évolué de manière spectaculaire.
L’absence de défenses est davantage présente chez les femelles selon Shane Campbell-Staton, biologiste évolutionniste à l’université de Princeton. Entre 1977 et 2004, la proportion de femelles sans défenses est passée de 18,5 % à 33 %. Cette évolution rapide serait due au braconnage, selon le chercheur. Elle concerne principalement les femelles, car elles possèdent un gène dominant, AMELX, qui pourrait être responsable de l’absence de défense.
« Il faudra probablement cinq, six ou sept générations pour revenir aux 2 % auxquels on pourrait s’attendre en l’absence de toute pression de braconnage », estime Shane Campbell-Staton, les 2 % représentant le pourcentage de femelles d’Afrique dépourvus de défense.
Source : The Guardian