Ce mardi, Volkswagen a changé le nom de sa filiale américaine en Voltswagen. Une transformation qui était en réalité une farce à l’approche du 1er avril. Seulement, les actionnaires n’ont pas semblé apprécier la blague, et la révélation a provoqué une chute de 3,7 % de la valeur en bourse de l’entreprise, rapportait le Washington Post le 31 mars.
Tout est parti d’une tentative de jeu de mots. Le but était de transformer Volkswagen – la voiture du peuple – en Voltswagen – la voiture à Volts. Mais l’annonce, censée être un poisson d’avril, est intervenue deux jours avant la date clé. Elle avait donc déjà largement circulé avant que Volkswagen ne fasse marche arrière. Résultat, la blague est mal passée auprès des investisseurs, et le cours de l’entreprise allemande s’est mis à chuter. Au total, ses actions ont perdu 3,7 % dans la journée de mercredi, à la bourse de Francfort.
« Cela montre simplement un manque de compréhension de ce que cette entreprise a fait, de son positionnement et combien elle doit reconstruire son image », remarque Paul Argenti, professeur de communication à la Tuck School of Business de Dartmouth. « Plaisanter sur qui elle est et ce qu’elle essaie de faire, en particulier pour tout ce qui a trait à la durabilité, me semble vraiment, vraiment de mauvais goût. C’est tout simplement terrible. »
Car le changement de nom était conçu pour souligner le lancement du nouveau SUV tout électrique de la marque. Il était aussi supposé montrer l’engagement du constructeur allemand dans la mobilité électrique. Il faut dire que Volkswagen a quelques scandales à se faire pardonner, notamment celui des diesels trafiqués en 2015.
L’année dernière, l’entreprise avait également provoqué un tollé suite à une publicité raciste publiée sur son compte Instagram. Volkswagen, fondée par le gouvernement nazi dans les années 1930, avait retiré l’annonce et déclaré que c’était « une insulte à toute personne honnête ».
Source : The Washington Post