En l’espace de 70 ans, les baleiniers ont causé la mort de plus d’1,3 million de mammifères marins rien qu’en Antarctique, causant la désertion des pôles par ces géants des mers. Mais près de 40 ans après l’interdiction de la pêche à la baleine dans l’océan Austral, la scientifique Lauren McWhinnie, de l’université Heriot-Watt, a annoncé le retour des baleines dans les eaux du pôle Sud dans The Conversation le 1er janvier.
Au début du XXe siècle, près de 3 000 baleines étaient chassées tous les jours dans les environs de la Géorgie du Sud. Près de quatre décennies après l’interdiction de la pêche à la baleine, en 1984, les premiers signes du retour des grands cétacés sont enfin visibles en Antarctique. La population de baleines bleues semble enfin remonter avec près de 41 nouveaux individus répertoriés dans les environs de l’île britannique au cours des neuf dernières années.
« Leurs habitats ici sont encore relativement vierges, et ils offrent pour le moment des approvisionnements alimentaires assez stables », écrit la chercheuse. Avec la limitation de la pêche industrielle, de nombreuses espèces reprennent place dans les eaux des deux pôles.
Les baleines à bosse réapparaissent également dans l’ouest de la péninsule antarctique, tandis que dans l’extrême nord, les baleines boréales retrouve des populations d’avant pêche. Dans la mer des Tchouktches, près de l’Alaska, des rorquals communs et des petits rorquals sont aussi régulièrement observés.
Mais de nouveaux dangers risquent de mettre à mal les efforts consentis. En effet, le réchauffement climatique et le bruit causé par la navigation et la recherche de nouveaux forages troublent les espèces marines. De nouvelles problématiques qu’il faudra relever dans les prochaines années si l’on veut permettre à ces mammifères marins de prospérer à nouveau.
Source : The Conversation