Crédits : Getty Images On sait qu’on a vraiment fait une connerie quand même la Corée du Nord, un régime dictatorial sans équivalent, taxe une décision de « sommet d’égoïsme ». Le 7 juin, le gouvernement nord-coréen a tenu à exprimer sa désapprobation radicale du choix de Donald Trump d’exclure les États-Unis des accords de Paris sur le climat, par la voix de l’organe de presse officiel du régime, KCNA. Pour un porte-parole non identifié du ministère des Affaires étrangères, ce soudain retournement de situation est « idiot » et l’expression d’un criant « manque de vision à long terme ». Il a beau avoir raison, c’est quand même un peu fort. Pour Kim Jong-un, il ne fait aucun doute que « le réchauffement climatique est un des défis les plus graves auxquels l’humanité doit faire face aujourd’hui ». Dans le communiqué, il est également écrit que la décision du président américain se fait « au détriment de toute la planète ». « L’acte égoïste des États-Unis n’a pas seulement de graves conséquences sur les efforts internationaux pour protéger l’environnement, il représente un grand danger pour d’autres régions du monde », peut-on lire plus loin. En dépit de son statut, la Corée du Nord est un des 195 pays dont la signature figure au bas des accords de Paris sur le climat. À l’époque, le ministre des Affaires étrangères nord-coréen avait déclaré que Kim Jong-un avait « déclaré la guerre à la déforestation ». Ce n’est pourtant pas l’unique problème environnemental que pose l’activité industrielle du régime, d’après Byon Byung-seol, un chercheur à l’Institut coréen de l’environnement. Dans plusieurs villes du pays, les habitants seraient atteints de maladies respiratoires à cause des émanations des usines à proximité. Et les déchets industriels rejetés par celles-ci dans l’eau des rivières auraient irrémédiablement détruit leur écosystème. Comme quoi il n’y a pas besoin d’être un grand pays pour nuire à l’environnement, il suffit d’avoir un dangereux maniaque à sa tête. Sources : KCNA/The Independent