Reconnu comme un des plus étranges et des plus beaux livres jamais écrits depuis sa publication en 1981, le Codex seraphinianus est une encyclopédie fantastique qui comporte environ 360 pages. Elle fut conçue dans les années 1970 par l’artiste italien Luigi Serafini. À travers ses pages, l’artiste dépeint un monde surréaliste au moyen d’une écriture qu’il a inventée et demeure indéchiffrée jusqu’à aujourd’hui. C’est peut-être l’un des éléments les plus perturbants de ce livre. La langue inventée par l’artiste semble être parfaitement codée. Seulement, les mathématiciens, philosophes et linguistes qui se sont penchés sur cette écriture n’ont jamais réussi à la déchiffrer… Ses pages sont remplies d’illustrations déroutantes et énigmatiques. Mais l’artiste a tout de même laissé un indice, ou plutôt un mystère de plus, au milieu du Codex Seraphinianus. L’indice laissé par l’artiste est une citation de Marcel Proust écrite en français : « Fille orgiaque surgie et devinée, le premier jour sur la digue de Balbec » À la manière des auteurs de la Renaissance, eux-mêmes inspirés par l’Antiquité, il décrit son monde imaginaire en le divisant en deux volumes. Le premier comporte cinq chapitres et le second en contient six : Volume I : I. La flore II. La faune III. Les créatures bipèdes IV. La physique et la chimie V. Des machines et véhicules Volume II : VI. La biologie et le corps humain VII. L’Histoire VIII. L’écriture Le monde de Luigi Serafini a sa propre pierre de Rosette, sauf qu’ici les langues répertoriées sont celle du livre et une autre inventée par l’artiste. IX. L’alimentation et les vêtements X. Les jeux et les sports XI. L’architecture « Ce livre vous donne un sentiment d’analphabétisme qui, à son tour, encourage l’imagination, un peu comme les enfants qui se plaisent à imaginer une histoire en tenant un livre à l’envers », disait Luigi Serafini. Source : Luigi Serafini Quand un génie du crime trafique des faux manuscrits antiques.