Elena et Ryan ont quitté Manchester en 2017 pour faire le tour du monde à la voile. Sans accès à Internet, ils n’étaient même pas au courant de la pandémie, rapportait BBC News mardi 21 avril.
Le couple avait décidé de vivre leur rêve. Après avoir démissionné tous les deux, ils ont acheté un bateau et pris le large. Elena et Ryan ont gardé contact avec leur famille, avec une seule règle : qu’on ne leur donne pas de mauvaises nouvelles. Visiblement, leurs proches ont respecté la règle.
Alors que le bateau naviguait sur l’Atlantique, le couple planifiait d’amarrer sur une île des Petites Antilles à la mi-mars. Mais en s’approchant de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, ils ont réalisé que ses frontières étaient fermées. En retrouvant une connexion aux abords des côtes, le couple a finalement pris connaissance de la pandémie.
« En février, nous avons entendu parler d’un virus en Chine. Mais avec le peu d’informations que nous avions, nous avons cru qu’en arrivant aux Caraïbes, 25 jours plus tard, tout serait fini », déclare Elena, originaire de Lombardie en Italie.
Le couple a réussi à entrer en contact avec un de leurs amis à Saint-Vincent. Ce dernier leur a dit qu’ils ne seraient pas acceptés car Elena est italienne. Cependant, grâce à la localisation GPS du bateau, le couple a pu prouver qu’ils n’avaient pas été en Italie depuis des mois et qu’ils étaient isolés en mer depuis 25 jours.
Finalement, Elena et Ryan ont pu accoster et se retrouvent désormais confinés à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, dans l’impossibilité de reprendre la mer. « Nous sommes pris en sandwich entre la saison des ouragans et le virus », raconte Elena, profondément attristée par la situation macabre dans son pays d’origine.
Source : BBC News