L’un des animaux les plus fascinants de la planète est encore plus étonnant qu’on le pensait. En examinant la fourrure d’ornithorynques à la lampe à ultraviolets, des scientifiques du Northland College, dans le Wisconsin, ont découvert que sa fourrure est fluorescente. Elle se pare d’une étrange teinte bleu-vert sous les UV, annonçait Phys.org le 29 octobre.
« C’est un mélange de hasard et de curiosité qui nous a conduits à examiner les ornithorynques du musée Field sous une lampe à UV », explique la biologiste Paula Spaeth Anich, du Northland College. Son étude publiée dans Mammalia le 15 octobre se penchait sur un mâle et une femelle empaillés du musée Field, à Chicago.
Les chercheurs ont découvert que la fourrure de ces créatures absorbe de les longueurs d’ondes UV et émettent ensuite une lueur fluorescente vert et bleu. En examinant un autre spécimen d’ornithorynque recueilli dans l’État australien de Nouvelle-Galles du Sud, les chercheurs ont constaté la même chose. « Le pelage de ces spécimens, qui est uniformément brun sous la lumière visible, se pare aussi d’une biofluorescence verte sous la lumière UV », décrivent les chercheurs.
Il est encore trop tôt pour dire quel avantage ce trait peut donner à ces mammifères nocturnes dans la nature, bien que les scientifiques aient quelques hypothèses. Pour certains poissons par exemple, cette biofluorescence leur sert à communiquer entre eux. En revanche, comme l’ornithorynque nage généralement les yeux fermés, la lueur de sa fourrure ne lui sert probablement pas à communiquer avec les autres espèces. Les chercheurs pensent plutôt qu’elle peut l’aider à se camoufler des autres prédateurs nocturnes sensibles aux UV, en absorbant la lumière UV au lieu de la réfléchir.
Des études plus approfondies seront nécessaires avant de pouvoir expliquer avec certitude ce à quoi cette fourrure peut bien leur servir.
Source : Phys.org
