Grâce à une nouvelle étude parue dans la revue Scientific Reports, on sait enfin précisément quels animaux étaient vendus sur le marché de Wuhan avant la pandémie. Au total, plus de 47 000 animaux sauvages y ont été vendus au cours des deux années précédant l’apparition du Covid-19, révèle Vice ce 11 juin.
Les scientifiques révèlent que les animaux sauvages, dont 31 espèces protégées, étaient souvent dépecés sur place, sur les étals, et stockés dans des conditions d’exiguïté et d’hygiène qui favorisent la transmission de virus d’une espèce à l’autre. Parmi ces animaux figuraient au moins quatre espèces qui auraient pu être porteuses du virus Covid-19 : les civets, les visons, les blaireaux et les chiens viverrins, selon l’équipe internationale de chercheurs des universités de l’Ouest de la Chine, d’Oxford et de la Colombie-Britannique au Canada.
L’étude montre également, pour la première fois, qu’une grande partie du commerce d’animaux sauvages à Wuhan était illégale, sans application des contrôles obligatoires sur la santé et l’origine des animaux vendus. « Presque tous les animaux étaient vendus vivants, en cage, empilés et en mauvais état », écrivent les chercheurs. « La plupart des étals proposaient des services de boucherie, effectués sur place, avec des conséquences considérables sur l’hygiène alimentaire et le bien-être des animaux. »
Ce nouveau document « confirme ce que l’on soupçonnait », a déclaré Peter Ben Embarek, spécialiste de la sécurité alimentaire qui dirigeait l’équipe dirigée par l’OMS lors de l’enquête effectuée l’année dernière. « Non seulement des produits d’animaux sauvages d’élevage étaient en vente, mais aussi des animaux vivants. »
La Commission nationale de la santé de Chine et la municipalité de Wuhan n’ont pas commenté les résultats des chercheurs. Ces dernières semaines, les autorités chinoises ont laissé entendre que le virus n’était pas originaire de Chine et ont exhorté l’OMS à enquêter sur les premiers cas potentiels dans d’autres pays…
Source : Vice