Il y a environ 600 000 ans, l’humanité primitive s’est divisée en deux. Un groupe resté en Afrique a engendré Homo sapiens, un autre a colonisé très tôt l’Asie mineure et l’Europe, évoluant en Homo neanderthalensis, dit l’homme de Neandertal. Une étude récente conclue que la guerre pour la suprématie qui a fait rage entre les deux espèces s’est étendue sur plus de 100 000 ans, révélait The Conversation le 2 novembre.
Biologistes et paléontologues ont montré que les Néandertaliens, loin d’être pacifiques, étaient probablement des combattants habiles et de dangereux guerriers. Alors perchés au sommet de la chaîne alimentaire, ils n’avaient que peu de prédateurs à craindre, de sorte que leur surpopulation a entraîné des conflits sur les terrains de chasse.
Cette territorialité et cette tendance à l’agressivité sont profondément enracinées chez l’humain. Les conflits territoriaux étaient ainsi était la principale cause de conflit chez nos ancêtres. Pendant plus de 100 000 ans, les Néandertaliens ont d’ailleurs résisté à l’expansion des ancêtres de l’humain moderne, Homo sapiens.
En raison de son expansion démographique, Homo sapiens, notre ancêtre, s’est lancé à la conquête de territoires afin de s’assurer un espace suffisant pour chasser et nourrir ses petits. Pour ce faire, il a dû quitter l’Afrique et se rendre sur les terres déjà colonisées par les Néandertaliens. Cette immense guerre de territoires entre les deux espèces aura duré une bonne centaine de millénaires, car Neandertal avait la peau dure.
Finalement, le vent a tourné, car Homo sapiens avait probablement trouvé comment se fabriquer de meilleures armes. Mais même après qu’il s’est échappé d’Afrique, il y a environ 200 000 ans, il a fallu plus de 150 000 ans pour qu’il puisse conquérir les terres de Neandertal, avant qu’une ultime offensive, commencée il y a 125 000 ans, ne les élimine pour de bon. Quand on dit qu’on tient de nos parents…
Source : The Conversation