Microsoft a déposé un brevet qui étudie la possibilité de « réincarner » numériquement des personnes sous forme de chatbot. Le système utiliserait des « données sociales » telles que des images, des données vocales, des publications sur les réseaux sociaux, des messages électroniques et des lettres écrites pour recréer le profil d’une personne, rapportait The Independent le 21 janvier.
La méthode d’entraînement de ce robot, digne d’un épisode de Black Mirror, n’est pas conventionnelle. Elle n’utilise pas de conversations provenant d’un large échantillon d’utilisateurs, mais bien d’un individu en particulier. Et ce dernier n’a pas besoin d’être vivant, juste d’avoir laissé assez d’empreintes numériques pour que le chatbot les analyse et le personnifie.
« Les données sociales peuvent être utilisées pour créer ou modifier un index spécial sur le thème de la personnalité de la personne spécifique », énonce le brevet. Le chatbot pourrait même ressembler à la vraie personne. « Dans certains aspects, une empreinte vocale de la personne peut être générée à l’aide d’enregistrements et de données sonores liés à la personne spécifique. »
Outre Microsoft, d’autres entreprises tech ont essayé d’utiliser les données numériques pour ressusciter des êtres chers. Eugenia Kuyda, cofondatrice de la société de technologie Luka, a utilisé 8 000 lignes de SMS entre elle et son ami Roman Mazurenko, tué dans un accident de la route, pour créer un chatbot qui imitait la façon de parler de Mazurenko.
Source : The Independent