La légende de la boxe Manny Pacquiao, 42 ans, a déclaré dimanche dernier qu’il se présenterait à l’élection présidentielle des Philippines l’année prochaine, après avoir dénoncé la corruption au sein du gouvernement et fortement critiqué le président Rodrigo Duterte, relayait AP le 19 septembre.
Élu en 2010 et 2013 député de la province de Sarangani et sénateur au parlement philippin depuis 2016, le sextuple champion du monde de boxe a été désigné par ses alliés politiques du PDP-Laban (Parti démocrate philippin) comme candidat pour les élections présidentielles face au collaborateur de longue date du président Duterte, le sénateur Christopher « Bong » Go, qui a finalement refusé la nomination. Mais Pacquiao est lui bien décidé à assumer cette charge. D’autant plus que le parti rival a désigné Duterte lui-même au poste de vice-président, un stratagème destiné à ce qu’il conserve le pouvoir selon le PDP-Laban.
« Je suis un combattant et je le serai toujours, sur le ring et en dehors », a déclaré Manny Pacquiao, dans un discours retransmis en direct pendant l’assemblée. « J’accepte votre nomination en tant que candidat à la présidence de la République des Philippines. »
Cependant, malgré le palmarès légendaire de Pacquiao et sa popularité dans le monde, la tache ne sera pas simple. Le sénateur est à la traîne dans les sondages d’opinion, où la fille de Rodrigo Duterte, Sara Duterte-Carpio, est toujours en tête. En juillet, Pacquiao a failli être évincé de la tête du PDP-Laban, quelques semaines après avoir contesté la position de Duterte sur la Chine et son bilan en matière de lutte contre la corruption, une éviction finalement rejetée par son parti. Mais cela ne suffira pas à décourager le boxeur. « Votre temps est compté ! » a-t-il prévenu Duterte.
Source : AP