Le fils de l’ancien chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, s’est installé en France avec son épouse pour reconstruire sa vie. Grand amateur d’art et artiste lui-même, Omar ben Laden a profité du récent confinement pour peindre de nouvelles toiles de l’Ouest américain qui le fait rêver, révélait Vice le 1er mars.
C’est dans le département de l’Orne que le quatrième fils du responsable des attentats du 11 septembre à choisi de reconstruire sa vie. Grâce a la campagne et à la peinture, l’homme de 39 ans est enfin parvenu à trouver « un semblant de paix ». Au cours des 12 derniers mois, il a peint plus d’une douzaine d’œuvres originales, toutes achevées dans le style de l’art naïf, avec des couleurs vibrantes et des coups de pinceau plats et expressionnistes. Un trait enfantin qui lui rappelle « le seul moment heureux » de sa jeunesse, lorsque son école avait décidé d’exposer ses dessins.
« Les moments amusants que j’ai passés me manquent, les moments où j’étais trop jeune pour savoir et trop innocent pour voir le monde autour de moi », confie le Saoudien. « Je m’ennuie des vastes étendues de dunes du désert et des mers ondulantes. La paix de l’enfance me manque. »
Car si le souvenir d’Oussama ben Laden fait remonter les pires angoisses, son fils n’a pas été épargné non plus. Emmené dans les camps d’entraînement d’Al-Qaïda à 15 ans, il a été forcé de combattre durant la guerre civile afghane. Il décrit d’ailleurs son père comme « un patriarche austère qui privait ses fils de jouets, les battait régulièrement et tenterait plus tard de les persuader de se porter volontaires pour des missions suicides ». Omar a donc fui le groupe terroriste dès sa majorité pour trouver refuge en Syrie avec sa mère.
Depuis plus de 20 ans maintenant, il dénonce le « massacre aveugle » de civils innocents par Al-Qaïda, tout en essayant de convaincre le monde que les Ben Laden ne sont pas tous des terroristes. Atteint de trouble bipolaire et de cicatrices psychologiques dues à son éducation, la peinture lui aura permis de retrouver un peu de quiétude et de stabilité. Et il espère bien continuer sur cette voie, avec l’aide de sa femme et de notre campagne normande.
Source : Vice