BlackRock, investisseur dans les plus grandes compagnies pétrolières et les plus grandes banques du monde, a été choisi par la Commission européenne comme conseiller sur l’environnement, rapportait le Guardian dimanche 12 avril.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, BlackRock s’est présenté à la Commission européenne face à huit autres candidats pour élaborer un rapport sur la manière dont l’Union européenne pourrait intégrer les facteurs environnementaux et sociaux dans sa supervision des banques.
Pari gagnant pour l’entreprise américaine qui l’emporte face à la concurrence et s’est vu attribuer un budget de 550 000 euros pour la réalisation de l’étude. Le gestionnaire d’actifs américain dirigé par Larry Fink détient pourtant plus de 87 milliards de dollars de parts dans des entreprises d’énergies fossiles…
Selon les analyses de données réalisées par le Guardian, BlackRock s’est opposé ou abstenu 82 % du temps lors du vote de projets concernant le climat dans les entreprises dont il possède des actions. Cependant, au début de l’année 2020, la compagnie aurait pris des mesures conséquentes pour faire de l’environnement un point essentiel de son business.
« Je pense que nous sommes au bord d’un remodelage fondamental de la finance », a déclaré Larry Fink sur le site de son entreprise. Le patron de BlackRock précise qu’il prévoit de se détacher des entreprises qui auront fait 25 % ou plus de leur chiffre d’affaires grâce au pétrole. Mais pour l’heure, ce ne sont que des mots.
Sources : The Guardian / BlackRock