Le gouvernement islandais a annoncé que les baleiniers seraient autorisés à tuer 209 rorquals communs et 217 baleines de Minke par an jusqu’en 2023. Cette décision aurait été prise pour des raisons économiques, mais les associations de défense des animaux et de l’environnement dénoncent aujourd’hui une politique « répugnante ». Kristjan Thor Juliusson, le ministre de la Pêche, a tenté de se justifier en arguant que les chiffres avaient été soigneusement calculés en fonction « des dernières recherches scientifiques », rapporte The Independent.
« La décision du gouvernement de continuer à tuer les baleines, l’un des êtres les plus paisibles et intelligents de la planète, est moralement répugnant, mais aussi synonyme de faillite économique », a dénoncé Vanessa Williams-Grey, de l’organisation pour la Conservation des Baleines et des Dauphins. Certains soulignent en effet que les baleines rapportent beaucoup plus de revenus au pays lorsqu’elles sont vivantes. L’observation de baleines a ainsi engendré près de 23 millions d’euros en 2017, quand la chasse à la baleine n’en a rapporté qu’un peu plus de 10 millions, d’après un rapport de l’université d’Islande.
Avec la Norvège, l’Islande est techniquement le seul pays au monde à pratiquer la chasse à la baleine pour le commerce, le Japon s’abritant derrière des fins scientifiques… En juillet 2018, l’Islande a fait la une des médias du monde entier après avoir tué deux hybrides très rares de rorqual commun et de baleine bleue, et au moins une douzaine de femelles enceintes.
Sources : The Independent