L’Irak envisage d’interdire certains jeux vidéo, par crainte qu’ils n’aient une incidence sur la violence dans le pays. Les législateurs mènent actuellement une réflexion, pour savoir si Fortnite, Apex Legends ou encore PlayerUnknown’s Battlegrounds (PUBG) devraient être interdits, un député estimant qu’ils « menacent la paix sociale et morale » du pays, rapporte The Independent.
« La Commission de la culture, de l’information, du tourisme et de l’archéologie s’inquiète de la propagation du phénomène des jeux vidéo, qui est à l’origine de la violence parmi les enfants, les jeunes garçons et les filles », déclarait ainsi le député Sami’a Ghulab le 13 avril 2019. D’après lui, ces jeux à caractère violent affectent « le niveau social, psychologique et éducatif de chacun ». On ne sait pas sur quoi il base ses accusations.
En Irak, un jeune homme a accidentellement tué l’un de ses amis avec un fusil de chasse, en novembre 2018, alors qu’ils s’amusaient à jouer à PUBG en vrai. Une étude publiée en février 2019 montrait pourtant que les violences ne pouvaient pas être liées à la démocratisation de ces jeux auprès des adolescents, à fortiori dans un pays qui a connu tant de conflits au cours des dernières décennies.
« L’idée selon laquelle les jeux vidéo violents sont à l’origine des agressions dans le monde réel est certes populaire, mais elle n’a jamais été prouvée », déclare l’auteur principal de l’étude, le professeur en psychologie expérimentale Andrew Przybylski. « Malgré l’intérêt des parents et des politiques pour le sujet, la recherche n’a pas démontré qu’il y avait lieu de s’inquiéter », estime-t-il.
Sources : The Independent