Crédits : NASA L’analyse de données satellite a permis à deux scientifiques américains d’affirmer que la Lune contient bien plus d’eau qu’on ne le pensait jusqu’ici. Une découverte qui permet aux scientifiques d’en apprendre davantage sur la structure de la Lune et l’histoire de sa formation – et qui doit ravir les entrepreneurs qui projettent de forer ses profondeurs pour en extraire les richesses. La colonisation lunaire pourrait également être facilitée par la présence d’eau en quantité dans ses sols. Ces conclusions sont détaillées dans une étude publiée le 24 juillet dernier, qui témoigne de l’ingéniosité des deux chercheurs de la Brown University, dans l’État de Rhode Island. Car comment ont-ils pu parvenir à de tels résultats ? « Nous avons détecté la présence d’eau dans des dépôts qui se trouvent éparpillés sur des milliers de kilomètres carrés à la surface aujourd’hui », a confié Ralph Milliken, l’un des auteurs de l’étude, à NBC News. « Mais ces dépôts sont le produit d’un magma qui provient des entrailles de la Lune. Étant donné que ce magma contient de l’eau, on en conclut logiquement que les grandes profondeurs de la Lune en contiennent aussi. » D’anciennes éruptions volcaniques lunaires leur ont ainsi permis de savoir ce que la Lune avait dans le ventre. Les chercheurs pensaient jusqu’ici que notre compagnonne grise était un énorme caillou asséché, uniquement fourré de métaux et de roches. En 2009, une sonde de la NASA a permis de détecter de grandes quantités d’eau glacée au pôle Sud de la Lune, prisonnières des crevasses extrêmement froides et ombreuses de cette partie du satellite. Mais si cette eau est vraisemblablement âgée de plusieurs milliards d’années, elle n’aurait cependant pas toujours été là, d’après Ralph Milliken. Il s’agirait selon lui et son comparse d’hydrogène provenant d’éruptions solaires. Mais comment cette eau est-elle arrivée là ? Provient-elle originellement de la Terre ou a-t-elle été abandonnée là par des comètes ? Malheureusement, l’étude ne permet pas encore de trancher. « Nous ne pouvons pas encore répondre à cette question », a reconnu l’autre auteur de l’étude, Shuai Li, lors d’un entretien avec le Guardian. Mais si le passé lointain de la Lune reste dans l’ombre, ces recherches sont la promesse d’un futur plus radieux qu’on ne l’escomptait pour l’exploration spatiale. Sources : NBC News/The Guardian