Après avoir passé plus de 43 ans en prison pour un crime qu’il n’avait pas commis, Kevin Strickland a été gracié la semaine dernière. Des milliers de personnes ont permis de récolter plus d’un million de dollars de dons afin de faciliter sa réinsertion, relatait le New York Times le 28 novembre.
Kevin Strickland faisait partie des nombreux détenus innocents des prisons américaines. L’ancien détenu de 62 ans, originaire du Missouri, a été disculpé la semaine dernière après avoir passé plus de 43 ans derrière les barreaux. Il avait été condamné en 1979 pour les meurtres de Sherrie Black, 22 ans, Larry Ingram, 21 ans, et John Walker, 20 ans. Condamné à la prison à vie, il a toujours clamé son innocence. Finalement, le juge James Welsh a révoqué ce jugement mardi dernier, affirmant que Kevin Strickland avait été condamné sans preuves matérielles. Un autre homme aurait commis les meurtres, selon lui.
Et quelques jours après sa libération, l’ex-prisonnier est devenu millionnaire. En effet, une campagne GoFundMe avait été lancée au début de l’année afin d’aider le malheureux qui ne bénéficie pas d’aide financière de l’État. Et Kevin Strickland a reçu des dons de milliers de personnes. La cagnotte a dépassé le million de dollars alors que son objectif premier, bien plus modeste, visait seulement 7 500 dollars. Si l’ancien détenu ne peut pas bénéficier d’aides de l’État, c’est qu’il n’a pas été disculpé grâce à des tests ADN, la condition principale pour recevoir de tels fonds. À sa libération, il est allé avant toute chose se recueillir sur la tombe de sa mère Rosetta Thorton, décédée en août. « C’est la première halte que nous avons fait », déclarait son avocate, Tricia Rojo Bushnell.
Kevin Strickland a passé 43 longues années derrière les barreaux. Il a purgé la plus longue peine d’emprisonnement injustifiée de l’histoire du Missouri. Julius Jones, un Afro-Américain condamné à mort pour un homicide, a lui été gracié dans le mois. Kim Kardashian et J.Cole avaient entrepris une mobilisation générale pour contester les décisions judiciaires à l’égard du prisonnier et l’empêcher d’être exécuté.
Source : The New York Times