Créée en 1947 par les directeurs du Bulletin of the Atomic Scientists de l’université de Chicago, l’Horloge de la fin du monde a pour but de représenter la probabilité d’une apocalypse, au regard des risques nucléaires, écologiques et technologiques. Jeudi 23 janvier, les scientifiques chargés de régler ses aiguilles ont annoncé qu’il était maintenant minuit moins 100 secondes, ce qui signifie que l’humanité n’a jamais été aussi proche de disparaître.
Celle-ci « continue à faire face à deux dangers simultanés – la guerre nucléaire et le changement climatique – qui sont aggravés par une guerre de l’information numérique de nature à affaiblir la capacité de réaction de la société », écrivent-ils dans un communiqué cité par The Independent. Pour ne rien arranger, le déclin des instances internationales complique le traitement des tentions entre États.
Cette mise à jour de l’Horloge de la fin du monde avait été prévue avant même la dernière escalade entre les États-Unis et l’Iran. Aussi doit-elle servir d’alarme, juge l’ancien secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Car si les aiguilles des cadrans que nous connaissons ne peuvent pas reculer, celles de l’Horloge de la fin du monde ont une chance de rebrousser chemin, à condition que les risques soient jugulés.
« Nous l’avons déjà fait, ce qui veut dire que nous pouvons le refaire », écrivent les scientifiques. « En 2020, cependant, les dirigeants du monde ont moins de temps avant minuit pour prendre leurs décisions, et le besoin de mesures urgentes pour réduire le risque de guerre nucléaire et le changement climatique est grand. »
Source : The Independent