L’homme qui pose aux côtés du célèbre trafiquant de drogue Joaquín « El Chapo » Guzmán Loera n’a rien d’un sympathique abuelo. Son nom est Ismael « El Mayo » Zambada García et la DEA affirme qu’il est celui qui tient les rênes du cartel de Sinaloa en l’absence d’El Chapo. Après l’arrestation de Guzmán en janvier dernier, l’homme de 68 ans aurait pris la tête de l’organisation pendant que les fils d’El Chapo incarnent son bras armé. L’Agence de lutte contre la drogue américaine a d’excellentes raisons de le penser : en effet, lors du premier séjour en prison de Guzmán, de 1993 à 2001, c’est El Mayo qui présidait aux opérations de l’organisation criminelle la plus puissante du monde. Depuis plus de 50 ans, Zambada García trempe dans le business de la drogue, et contrairement à son célèbre homologue, il n’a jamais fait de long séjour en prison. L’ancien directeur de la DEA Mike Vigil décrit El Mayo comme « le plus vieux capo toujours en activité au sein des cartels mexicains ». « Il est très respecté au sein de la communauté des trafiquants de drogue », dit-il. « Pendant qu’El Chapo était en prison, il a considérablement développé les opérations du cartel. » Né dans le village d’El Alamo, à Sinaloa, Zambada a commencé sa vie comme fermier dans un État réputé pour ses cultures illicites de pavot et de marijuana. Tôt dans sa carrière criminelle, il a travaillé comme tueur à gage à Ciudad Juárez, d’après le journaliste Malcolm Beith, auteur de The Last Narco. Il a ensuite grimpé dans la hiérarchie du cartel de Sinaloa passé la quarantaine, jusqu’à faire partie de son conseil des chefs. Dans une interview accordée au journal Proceso en 2010, Zambada a confié avoir manqué quatre fois d’être capturé par les militaires mexicains. « Je me suis enfui dans les collines », a-t-il dit. « Je connais les fourrages, les cours d’eau, les pierres, tout. Ils ne m’attraperont que si je ralentis ou que je relâche mon attention, comme El Chapo. » Car avec ou sans son chef, les opérations du cartel sont florissantes. Source : Proceso/DEA Ils prennent les armes pour lutter contre les cartels du Michoacán. ↓