Crédit : Photo RMN-Grand Palais L’utilisation du préservatif n’a pas toujours été encouragée par l’État : en France, il fut un temps où il était carrément interdit. La réquisition du précieux objet devait rester dans le plus grand secret. À l’époque de Louis XIV, c’était carrément la prison qui vous guettait si vous vous faisiez attraper en possession ou distribution de préservatif. Ce qui n’a pas empêché le roi d’être le premier à les tester au XVIIe siècle. Ce n’est qu’à partir du XVIIIe siècle que débute la commercialisation des condoms, tout d’abord en Angleterre. Photo d’une affiche de la Maison du Gros Millan La « capotemania » traverse la Manche et arrive en France dans la foulée. D’aucuns pensent que le premier magasin de préservatifs à avoir ouvert ses portes en France est Le Roi de la Capote, qui a ouvert ses portes en novembre 2013 à Paris. Mais ce serait oublier la Maison du Gros Millan, dont la boutique a été inaugurée dès 1780, au 22 rue Beaujolais dans la capitale gauloise. À l’époque, le préservatif est fabriqué en boyaux de mouton et n’est réputé ni 100 % fiable, ni confortable. Il coûtait alors un franc. Le « Boyau Millan » protégeait des chtouilles de l’époque, qu’un mystérieux docteur cité dans une publicité pour la boutique qualifiait de « plus grands fléaux de l’humanité ». Source : Petite Histoire du Préservatif, de Béatrice Fontanel et Daniel Wolfromm