Crédits : Benjamin Graves Digg a publié une histoire pour le moins incroyable : celle d’Echo, un perroquet placé dans un programme de protection des témoins. Suzy Heck est la fondatrice et directrice d’un centre de réadaptation pour animaux appelé Heck Haven, qui accueille environ 1 000 animaux par an, généralement orphelins ou blessés. Mais elle se rappelle d’un après-midi dans les années 1990 où son amie Corina King, originaire de la Nouvelle-Orléans, lui a apporté dans une cage un magnifique Ara sévère nommé Echo. Echo savait des dizaines de mots, mais surtout, il avait besoin de faire profil bas pour un temps, et Corina a demandé à Suzy de faire en sorte que sa présence au centre reste un secret. D’après King, Echo avait été jusque là la propriété d’un parrain du crime de la Nouvelle-Orléans, et il s’était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Il n’aurait jamais dû voir ce qu’il avait vu, et désormais il n’arrêtait plus d’en parler. Mais comme Echo était un animal, il ne pouvait évidemment pas intégrer d’un véritable programme de protection des témoins. Du moins pas pour l’instant. Il arrive quelquefois que les perroquets puissent être eux-mêmes impliqués dans des activités criminelles. En septembre 2010, dans la ville colombienne de Barranquilla, des membres du cartel de Cali avaient appris à leur perroquet Lorenzo à répéter « Courez ! Courez ! » lorsqu’il repérait la police. Le volatile gardait une cache d’armes et de marijuana, mais il n’a pas eu d’ennuis avec la justice. Ce n’est de toute façon pas le cas d’Echo. L’Ara sévère a vécu avec Heck à la Nouvelle-Orléans durant près d’un an. L’oiseau n’était pas taciturne pour un sou et semblait d’excellente composition. La plupart du temps. Car parfois, à la nuit tombée, lorsque Heck se trouvait dans une autre pièce, elle pouvait entendre le son des pleurs d’un enfant, des supplications, et puis un grand fracas. Ensuite – et c’est le pire –, il y avait un rire démentiel de psychopathe. Et lorsque Heck retournait dans la pièce, l’oiseau se balançait sur son perchoir, à nouveau calme. Le criminel en question faisait l’objet d’une enquête pour maltraitance des enfants. Peut-être qu’Echo aimait simplement produire ces sons… ou peut-être avait-il été témoin d’une scène atroce. On n’aura malheureusement pas le fin mot de l’histoire. Car un an après son arrivée chez Heck, Corina King est revenue chercher le perroquet pour s’installer au Texas. La journaliste Laurel Braitman n’est pas parvenue à retrouver la trace du perroquet, de sa maîtresse ou même du criminel qui aurait pu lui vouloir du mal pour ce qu’il avait vu et passait son temps à répéter. Mais Heck raconte qu’Echo était un jeune adulte lorsque King le lui a apporté, et étant donné que l’espérance de vie des Aras sévères peut aller jusqu’à 50 ans, Braitman a probablement encore le temps de remonter sa trace. S’il est encore vivant, il est probable que la nuit venue, Echo rejoue inlassablement la scène de crime dont il a été témoin. Source : Digg Qui a tué Mellory Manning ? ↓